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Des matchs spectaculaires dans l'arène agéenne.

Des matchs spectaculaires dans l'arène agéenne (photo Mairie d'Aÿ).

Pour ce festival des mots croisés 2011 à Aÿ-Champagne, le Grand Prix Eskimos open du matin a mis « les petits plats dans l’écran » et, dans le prolongement logique, les tournois de l’après-midi ont placé « les chefs » au centre du jeu. Cette double circonstance autorise votre serviteur à faire quelques suggestions.

En amuse-bouches, il faut rappeler que ce festival est bien l’étape — champenoise —  de la tournée annuelle d’un « artiste » en tournée, actuellement le seul à aller professionnellement à la rencontre du public. Mon principal souci est alors de réussir la représentation par une mise en scène soignée et des créations à la hauteur de l’attente des acteurs (plus nombreux cette année grâce à la présence de nouvelles têtes chercheuses et au retour d’anciennes). À la mesure aussi du nombre de kilomètres parcourus et du montant des frais engagés par beaucoup d’entre eux.

Par son volume et sa luminosité, la salle polyvalente agéenne, aménagée à l’avance pour la rencontre sur tables puis transformée le dimanche midi par de mystérieuses fourmis pour les jeux sur tableaux, a constitué à ce égard un beau théâtre : ludique, convivial et propice à l’expression.

Le Grand Prix Open : l’épreuve de vérité

Je le répète également ; à mon sens, les mots croisés appartiennent autant — sinon plus — à la république des lettres qu’au royaume des jeux et mon métier d’auteur est assimilable à celui d’un écrivain de polars ; il consiste à concevoir des grilles qui soient autant d’histoires énigmatiques, riches en rebondissements aux croisements (où le mensonge et la vérité doivent se ressembler). Réunissant l’inventeur et les « détecteurs »de mensonges , ce grand prix sur tables est en cela une épreuve majeure. Celle pour laquelle le verbicruciste doit imaginer les plus belles fausses pistes et les cruciverbistes (démunis de leurs ouvrages de référence) doivent recourir à cette qualité première d’un enquêteur qu’est l’intuition, tout en gérant évidemment le temps de prescription de 2 heures imparti.

Comme l’étaient les précédentes et le seront désormais toutes les suivantes, la grille du Grand Prix 2011 était conçue dans cette optique : pas excessivement difficile à remplir, elle s’est avérée beaucoup plus compliquée à résoudre parfaitement, avec des coups de théâtre quand et là où l’on les attendait le moins. Ce choix a permis à tous les participant(e)s de se faire plaisir : soit en terminant le mots-croisés, soit pour cinq d’entre eux en obtenant le sans-faute.

Les problèmes des tournois, plus petits et plus soft , étaient quant à eux adaptés à un autre contexte : celui d’une épreuve où les experts amis-amis doivent trouver la solution plus rapidement sous le regard (la pression ?) du public.

Cette conception personnelle — et relativement récente — du festival, développée au fil des rencontres avec les festivaliers, me donne aujourd’hui des certitudes. Il reste cependant un problème aigu en suspens : l’absence chronique de médiatisation. J’essaye de dire les choses ici sur ce blog, mais celles-ci sont fort peu entendues et relayées par ailleurs, voire brouillées. L’urgence est donc de lutter pour que les médias — et tout le monde — diffusent les bonnes informations sur les festivals de mots croisés.

• téléchargez tout le palmares-d’Ay-2011

J.R.

 

2 Réponses à “Aÿ 2011 : les suggestions du chef”

  1. jbm dit :

    une idée pour une plus grande médiatisation :

    Agresser sexuellement une femme de chambre avec une grille à la main :

    du 24 sur 24 sur les chaines dites d’info pendant des semaines
    et une invitation à la grand messe du 20 h du service public

  2. Jean Rossat dit :

    Idée intéressante d’information. Que les journalistes reprendront sous le titre « Agression textuelle » évidemment.

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