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Les mots croisés à l’arrivée du Tour

Les mots croisés à l’étape d’Évreux en 1993 : sur le mur avec une nacelle…

Jean Rossat est invité jeudi 17 septembre à La Roche-sur-Foron, à l’occasion de l’arrivée dans la cité de la 18e étape du Tour de France 2020. À 30 minutes à vélo (à assistance électrique) de son fief, le verbicruciste du pays va animer toute la journée, au cœur de la cité, une grille de 600 cases conçue autour de la grande boucle et plusieurs grilles de 100 cases parlant de celle qui accueille la Foire de la Haute-Savoie.

Pendant que les coureurs, partis de Méribel, franchiront successivement le Cormet de Roselend, les cols des Saisies et des Aravis, puis la montée des Glières, le grand public des cruciverbistes devra rouler en équipe pour parvenir à la résolution des grilles, en respectant bien sûr la distanciation physique et les gestes barrières. Une fois de plus, les mots croisés vont ainsi permettre de concilier la tête et les jambes. Les sports physique et cérébral.

C’est la quatrième fois que l’auteur de www.jeanrossat.fr sera associé à un événement « cyclopédique ». En 1990, il avait accompagné le cyclocross international de Cluses, notamment avec le « Vélo Démo » : un problème géant inauguré par Charly Mottet. En 1993, il était à Évreux pour 4 grilles de 312 cases (une par jour) affichées sur l’Espace Cadran et plusieurs de 100 cases présentées sur les spectaculaires panneaux Eskimos. En 1994, il était à Lille pour des problèmes de tous formats au centre des Tanneurs.

En vélo ou avec des mots, cette nouvelle étape alpestre propose bien des difficultés à surmonter. Avec plaisir.

… et sur les panneaux Eskimos, en faisant marcher la tête et les jambes.

 




À Thônex, les mots-croisés ont étonné

Suivez la flèche. Sur le parvis de la salle des fêtes de Thônex, impossible de se tromper : les mots-croisés, c’était par ici ! Dans une des deux salles annexes d’un espace entièrement dédié aux jeux, par la ludothèque du bourg frontalier helvétique, cette activité publique de l’esprit portée par J.R. a trouvé sa place. Et conquis les adeptes, lesquel(le)s ont notamment goûté la résolution collective d’une grande grille croustillante sur le pain, autant que le caractère chaleureux de la rencontre, alors qu’il faisait très froid et humide dehors.

L’envie de revenir

C’est la troisième fois que l’homme d’Eskimos est intervenu pour l’association de la banlieue de Genève, après une première à la maison communale de Plainpalais (théâtre Pitoëff) et une deuxième au centre commercial de Balexert. À chaque fois, le contexte a été différent, mais l’intérêt semblable pour cette attraction ludique, culturelle et spectaculaire. De quoi donner l’envie de revenir. D’autant que Genève, pour le verbicruciste arthazien, c’est la porte à côté.

 

 




Jean Rossat, le Saint-Pierrais

Comme les adultes, les jeunes saint-pierrais se sont pris au jeu.

En février, Jean Rossat n’est pas resté confiné dans sa maison de Haute-Savoie. Il s’est envolé pour Saint-Pierre-et-Miquelon : une nouvelle « terre neuve » d’outre-mer pour celui qui avait mis le pied, deux ans auparavant, sur le sol guadeloupéen. Invité par la bibliothèque-médiathèque de Saint-Pierre, le montreur de mots croisés y a animé des ateliers pour les élèves de 5e et 4e , ainsi que pour le public adulte de cette petite ville insulaire.

Aux jeunes, le nouvel ultramarin a proposé des grilles de 100 cases conçues avec des mots de l’endroit choisis par Danièle Girardin, la maîtresse de céans. Bien préparés et motivés par les professeurs qui les ont accompagnés, les cruciverbistes en herbe se sont pris au jeu, et plutôt deux fois qu’une (puisqu’ils ont eu droit à une double séance), selon une formule de matchs intergroupes visiblement à leur convenance. S’ils ont cherché à gagner, ils n’ont pas oublié en cette année qui aurait dû être olympique, que l’important est de participer.

Quant aux adultes, ils ont eu droit à deux représentations autour de grilles également situées dans l’univers saint-pierrais et miquelonnais, à la seule différence qu’il s’est agi de grilles de 150 cases : un format inédit et expérimental pour le verbicruciste itinérant, mais qui a donné lieu à des rencontres studieuses et vivantes. Répartis en trois groupes la première fois, en deux la seconde fois, ici et là à l’étage de cette belle maison du livre, les amateurs de lettres et de cases ont pris un réel plaisir à s’affronter lors des joutes amicales annoncées.

 

Tambour et « poudrin de choquette »

 

Fait à signaler : cette quinzaine en Cruciverbie a bénéficié d’une remarquable médiatisation locale.  L’auteur a été convié à deux reprises à la chaîne régionale « Saint-Pierre la première » : comme invité du J.T. de 20 h, puis du magazine « L’art et la manière »; en outre, une équipe de reportage a filmé et diffusé les ateliers pour les jeunes et les grands. Même la radio y est allée de son écho, sous forme d’un jeu à l’antenne.

Si la partie travail s’est donc avéré un succès, la partie voyage n’a pas été moins agréable. Malgré la fatigue inhérente aux long vol et escale (hors des beaux jours, il n’y a pas de lignes directes pour la métropole), le visiteur n’a pas manqué d’arpenter les rues enneigées de Saint-Pierre, aux entrées protégées par les coupe-vent appelées les tambours, d’assister à un match de hockey sur glace entre les deux équipes rivales de la cité, voire de faire le tour de l’île voituré par son guide. Seul regret : celui de n’avoir pu gagner Langlade et Miquelon, les deux presqu’îles voisines unies par un tombolo, le saut de puce en avion ayant été annulé pour cause de risque de givrage.

Car il a bien sûr fait froid en cette terre  lointaine où tombe le « poudrin de choquette », expression désignant la neige fine balayée par le vent, typique du climat subpolaire. Il a fait très froid même ; mais comme dit la chanson, là-bas aussi « les gens du nord ont dans le cœur la chaleur qu’ils n’ont pas dehors ». Et valent que l’on aille croiser les mots avec eux.

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