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Éloge de la rapidité à Is-sur-Tille

2017.is - 33

Dominique Jacob et Daniel Cierniak : vainqueurs du tournoi DUO principal, au tableau.

Lors d’un festival d’Is 2017 placé sous le parrainage de Gaston, l’emblématique escargot de fer bourguignon, Jean Rossat a animé une grande grille intitulée « Éloge de la lenteur » pour les quelque cent convives de la soirée du samedi. Mais la célérité a également été récompensée lors des compétitions du samedi après-midi et du dimanche.

Aux tournois des collèges, qui a opposé 32 équipes d’élèves régionaux de 5e, c’est une paire issoise qui l’a emporté, profitant d’une faute de sa redoutable rivale de Châtillon-sur-Seine. Sur le sujet « Le progrès technique et la mécanisation en Europe », les protagonistes ont livré des parties spectaculaires devant un imposant parterre de parents, camarades, professeurs, tous aussi passionnés. La leçon de l’après-midi : l’erreur est humaine autant que la machine peut-être parfois inhumaine, comme l’indiquait d’ailleurs la grille de la finale conçue autour des « Temps modernes » de Charlie Chaplin.

La télé (couleur) et les chaînes

Au Grand Prix Eskimos Open du dimanche matin, c’est le Bruxellois André Counson qui a pris la première place avec un sans-faute en 24 min 27 devant la Marnaise Monique Chasseigne et la Côte-d’orienne Mireille Borecki : toutes deux à 0 faute également, respectivement en 33 min 47 et 59 min 46. La grille « La télé couleur a 50 ans » a permis à presque tous les concurrents de s’exprimer ;  31 sur les 34 présents ont ainsi rendu une solution complète. Il fallait juste repérer et déjouer les habituels dangers posés ici ou là : en particulier au croisement du 11 vertical et du 14 horizontal, où il ne fallait pas confondre un célèbre groupe musical apparu dans les années 50 avec un drôle de peuple apparu sur les petits écrans peu avant 1968, en un sens ; un champion sportif monté sur sa paire de planches avec un artiste de variétés qui formait un duo à succès à l’époque, dans l’autre sens…

Dans les tournois de Bourgogne du dimanche après-midi, le SOLO a vu la victoire du Ponot Jean-Claude Gouy dans le principal et de l’Ardennais Xavier Chevalier dans la consolante. Quant au DUO, il a couronné la paire Daniel Cierniak et Dominique Jacob dans les parties majeures et celle de Marie-Françoise Modaine-Bernard Monnet dans le « bis ». En toile de fond de cette demi-journée de clôture du festival : « Les chaînes et la liberté ». Les protagonistes se sont déchaînés. pas trop toutefois pour éviter les dérapages et les sorties de route.

Lenteur ou rapidité ? Telle était en effet bien la question de ce festival des cruciverbistes à Is-sur-Tille.




Remue-méninges à Is

Bonne ambiance à la salle des Capucins au tour des grilles "Les climats de l'Europe"

Bonne ambiance à la salle des Capucins au tour des grilles « Les climats de l’Europe »

J’ai déjà eu beaucoup de mots pour le dire ici : le verbicruciste est un artiste. Et quand il se produit dans un festival, le défi est invariable ; il s’agit avant tout de plaire au public. Difficulté supplémentaire : à la salle des Capucins d’Is-sur-Tille, en cette édition 2016 comme lors des précédentes, ce public était pluriel, au gré des représentations à l’affiche.

Les cruciverbistes locaux du tournoi par équipes du vendredi soir, de la résolution collective et conviviale (avec leurs proches) de la soirée-repas du samedi soir et ceux de l’animation du dimanche ; les élèves de 5e sélectionnés du tournoi des collèges, ainsi que leurs parents ou accompagnants venus regarder les parties et encourager leurs favori(te)s : c’est tout ce monde, de générations et motivations diverses, qu’une fois de plus il n’a pas fallu décevoir.

Pour la joute par équipes du vendredi soir, qui a ressemblé à l’ancien Tournoi des 3 Rivières, j’ai choisi de placer la série de grilles sous le titre :  « Les cerveaux de l’affaire » et le sous-titre : « Séance de remue-méninges », et de les introduire par une grille de classement conçue autour du récent concours Lépine. Des énigmes qui supposaient d’en avoir dans la cafetière : de l’érudition un peu, de l’esprit pas mal. Les nouvelles têtes comme les anciennes ont cogité avec bonheur, livrant des matchs riches en rebondissements : cela jusqu’aux finales, dont celle du tournoi principal achevée sur les deux mêmes grilles complètes à une lettre près !

Bonne ambiance dans l’air

Pour la compétition des jeunes, j’ai choisi « Les climats de l’Europe » comme toile de fond de chacune des 24 énigmes proposées dans les tournois principal et « de consolante ». En veillant, comme c’est la contrainte dans ce cas, à ce que les mots, les définitions et la charpente de ces problèmes soient adaptés aux aptitudes et attentes. Et que l’on ne vienne pas me dire que les grilles pour les jeunes sont plus simples à inventer : c’est tout le contraire ! Doués et visiblement bien entraînés, les cruciverbistes en herbe ont en tout cas montré un savoir-faire étonnant et une passion infaillible, devant une nombreuse assistance pas moins conquise. Le spectacle a duré près de 4 heures et il n’a manqué pratiquement personne à l’heure de la remise des récompenses.

La soirée-repas du samedi soir a donné lieu à une première : la présentation de la grille  « Au rayon Parfumerie », inspirée (c’est le cas de le dire) d’une balade en Provence et destinée à tous, y compris les personnes peu familières de la Cruciverbie, mais plus au parfum des fleurs odorantes ou des eaux de toilette. Entre les plats, chacun et chacune des convives a pu ainsi dire son mot et contribuer ainsi à la résolution du mots croisés et la réussite d’un moment fort en saveurs.

Pour la journée du dimanche « La rue Gambetta entre en jeux », rapatriée dans la salle à cause de la pluie, j’ai puisé dans un répertoire ancien grand public — « Le Carnaval » en 600 cases et « La vie en entreprise » en 100 cases — pour distraire les visiteurs de passage. De drôles de séances de « tempête des cerveaux » pour terminer ce festival des fortes têtes.

Je n’ai pu cette année faire jouer et rencontrer les concurrent(e)s de France et de francophonie. Cela m’encourage à inventer quelque chose pour eux cette année. Pour savoir où, quoi et comment, lire attentivement la revue Eskimos et visiter ce blog…

Jean Rossat

 

 




Succès monumental pour le festival d’Is

Les collégiens ont déjà le génie des mots croisés

Les collégiens ont déjà le génie des mots croisés

Avec votre serviteur J.R. en qualité de bâtisseur, le festival d’Is a obtenu un succès édifiant, dans tous les sens du qualificatif. Le samedi matin, le précurseur des résolutions collectives de mots croisés a permis aux voyageurs issois de prendre en marche le train de la grille  « duraille » annoncée au quai de la rue Gambetta. Dans le cadre de la fête commerciale du jour, les cruciverbistes ferrés et bien aiguillés ont accroché les mots, les uns à la suite des autres, jusqu’au terminus. Dans la cité réputée pour être un noeud ferroviaire (ce qu’elle n’est plus), les passagers ont su éviter quelques dangers : partager le compartiment du TUEUR ou encore se pencher par la fenêtre (en 4 mots — italiens — au 30 vertical).

Le samedi après-midi, dans la salle des Capucins rénovée, ce sont les collégiens qui ont lancé les compétitions. 64 élèves de 5e de 24 établissements, trois régions et cinq départements,  issus de la sélection, regroupés en 32 binômes ont planché aux tableaux sur le sujet des « Génies et découvreurs de l’Europe ». Des 16es de finale aux finales, les apprentis cruciverbistes ont donné un brillant aperçu de leur jeune savoir-faire, lors de parties spectaculaires à souhait pour l’important public présent. C’est une formation du collège Montchapet qui l’a finalement emporté sans jamais passer plus de 6 minutes et demie devant les grilles.

Du Pont-Neuf à la place Rouge

Dimanche, en ce même endroit culte du festival, ce sont les adeptes avertis d’Eskimos qui ont pris la suite. Lors du Grand Prix Open du matin, ceux-ci ont été invités à gravir la tour Eiffel à l’occasion des 125 ans de la grande « Dame de fer » parisienne, construite par l’architecte dijonnais et visitée par plus de 7 millions de personnes chaque année. L’après-midi, les œdipes ont participé aux tournois SOLO et DUO, dont la toile de fond était, dans le prolongement de l’épreuve sur tables, « les hommes des monuments » (les Monumentsmen pour reprendre le titre d’un film de l’année). Du Pont-Neuf à la place Rouge en passant par la chapelle Sixtine ou les pyramides du Yucatan, les artistes des mots ont apprécié cette visite guidée hautement définie. Sans surprise, Bernard Philippet de Polleur a réussi le doublé Grand Prix-Tournoi SOLO. Pierre Bernard de Paris et Jean-Claude Gouy du Puy-en-Velay ont obtenu les meilleurs rangs individuels hexagonaux respectifs, alors que la paire Georges Flambard-François Cathenod a gagné la joute par équipes.

Cette édition issoise 2014 a également valu par une mobilisation locale renouvelée, voire renforcée, et une ambiance entre les festivaliers à la hauteur. De quoi augurer de belles années futures.

le classement du Grand Prix

le palmarès des tournois

la mosaïque d’images