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19 et 20 mai 2012 : auteur et acteurs en scène à Is

 

Des finalistes qui ont reçu les bravos de l'assemblée.

Je garderai du festival 2012 d’Is-sur-Tille le sentiment d’avoir pu apporter un divertissement de tous les instants, pour tous les publics de cruciverbistes. Au lever de rideau du samedi matin, le soleil miraculeux a accompagné une résolution collective des plus vivantes au bout de la rue Gambetta, avec des chalands toujours plus prompts à participer. La toile de fond de la grille inscrite au menu du chef était la Gastronomie et les gourmets se sont visiblement régalés à chercher ensemble les mots fins lors de la séance unique.

Lors de l’acte 2  du samedi après-midi, les collégiens entrés en scène à la salle des Capucins, ont proposé un tournoi sur tableaux spectaculaire à une assistance très dense où se mêlaient parents, camarades, personnels éducatifs ou simplement curieux. Les 64 acteurs issus de la sélection (laquelle avait réuni plus de 1 500 élèves de 5e), répartis en 32 duos représentant 24 collèges de la région, ont joliment croisé les mots, lesquels pour la circonstance tournaient autour du théâtre : un univers haut en couleurs, dont le langage propre a donné naissance à nombre d’expressions usuelles. Inutile de préciser qu’il y a eu de l’action, nul quiproquo, du suspense et un dénouement passionnant, salué naturellement par les bravos aux vainqueurs.

À la « Comédie française »

Pour l’acte 3 du dimanche, les amateurs d’Eskimos se sont eu aussi plongés, actualité oblige, dans le monde des acteurs et actrices. Le matin, lors du Grand Prix individuel sur tables, ils ont vogué vers le festival de Cannes et le cinéma français. Pour obtenir la palme, il fallait repérer quelques étocs bien dissimulés à fleur d’eau, ce qu’a su faire (le mieux et le plus vite) Éric Saragossa. La plupart des concurrent(e)s ont rendu une grille complète et sans doute auraient-ils été plus nombreux encore à y parvenir si le temps de résolution n’avait dû être limité à 1 h 30 (au lieu des 2 heures habituelles) pour des raisons logistiques (modification de la scène et des décors par les « machinistes »).

L’après-midi, les protagonistes ont été invité(e)s à la « Comédie française » pour les tournois sur tableaux : le « Solo » pour les huit premiers du Grand Prix Open Eskimos et le « Duo » pour les suivants. Comme celles des jeunes disputées la veille, les rencontres ont donné lieu à des répliques et des rebondissements mémorables et se sont achevées par le succès attendu du grand favori Bernard Philippet (encore qu’il y ait eu de la résistance cette année) dans la compétition individuelle et celui de la paire constituée de Joël Mangin et Jean-Claude Gouy dans les matchs par équipes. Un regret : que le nombre de grilles proposée (huit) m’ait contraint à faire disputer des parties simultanément et ait ainsi privé joueurs et spectateurs (qui peuvent être les mêmes personnes) de certaines oppositions du programme…

Avant l’édition 2012, l’association Is Mots-croisés et moi-même avons passé une convention de partenariat de trois ans (et plus si affinités !). Celle-ci me permettra en tant qu’artiste itinérant des mots-croisés de présenter sur la scène issoise et d’y rencontrer des festivaliers attachés à ce lieu privilégié de la « Cruciverbie ». C’était à faire. Et c’est fait !

Jean Rossat

• le palmarès d’Is-2012

• la grille de la finale du tournoi de Bourgogne-Is-2012

l’album photo du festival

• Revue de presse – le Bien Public 1le Bien Public 2




Sur le droit chemin à Courbevoie

Réflexion collective près du Magic Mirror

Jean Rossat  a voulu donner ses lettres de noblesse aux mots-croisés les 12 et 13 mai, lors de la troisième édition du Festival des Mots libres à Courbevoie. Entre les artistes des mots que sont les écrivains, les conteurs voire les slameurs, ou encore leurs joueurs (comme les amateurs de Scrabble ou de pendu), le verbicruciste de Haute-Savoie — précurseur des rencontres publiques en Cruciverbie francophone — a œuvré pour les grands et jeunes cruciverbistes. Aux premiers, il a proposé le samedi après-midi la résolution collective d’une grille de 600 cases, réalisée spécialement pour la circonstance et intitulée : « Détours dans Courbevoie ». Guidé par cet auteur venu d’ailleurs, le public courbevoisien toujours plus nombreux d’année en année au parc des Pléiades (comme s’il se passait le mot) s’est amusé à chercher aux croisements de grands noms (des arts, de l’économie ou de l’histoire) et quelques hauts faits ou ouvrages locaux. Les participants(e)s associé(e)s ont ainsi pu joindre l’utile (la révision de leur histoire) à l’agréable (la pratique commune et conviviale des mots-croisés) en disant librement leur mot, ce qui est bien le but de cet événement littéraire qui a trouvé son style et son audience.

Pour les adeptes en herbe (32 élèves de 5e des collèges de la cité sélectionnés lors d’un exercice sur papier dans les salles de classe), il a mis sur pied comme en 2011 à l’Ancienne Mairie, un tournoi sur tableaux. Suivie par les parents, camarades ou simplement les curieux, cette joute a donné lieu à des rencontres vivantes autant que riches en émotion. Les huit  grilles de la série consacrée aux « Métiers de la parole » ont toutes été résolues, à l’exception de celle des finales qui n’a été trouvée complètement que par les vainqueurs de la petite finale. La difficulté de celle-ci était au 1 horizontal. Le mot à trouver était : SLAMEUSES », en l’honneur de Grand Corps Malade qui est arrivé dans les lieux au moment de la remise des prix, avant de se produire plus tard sous le Magic Mirror, en conclusion de la manifestation.

Les mots-croisés appartiennent moins au royaume des jeux qu’à la république des lettres, pense l’auteur invité du Festival des Mots libres. Dans ce cas, Courbevoie en serait une autre belle capitale.

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